Séjour irrégulier : le cercle vicieux des pénalités et la porte ouverte à l’exploitation

«L’arrivée des migrants sur le territoire est généralement régulière, grâce à un visa d’entrée ou une exemption de visa qui leur autorise un séjour de 3 mois. Cependant, en l’absence d’autorisation de travail et de carte de séjour au titre du travail, le travailleur migrant tombe rapidement en statut de séjour irrégulier.

Il accumule alors des pénalités de 20 DT par semaine, plafonnées à 3000 DT et est passible d’être mis en détention avant d’être refoulé du territoire. Ce statut irrégulier a des conséquences néfastes sur les migrants à plusieurs niveaux : il empêche l’exercice d’un emploi dans des conditions formelles et décentes, y compris en matière de sécurité sociale et d’accès aux soins, il empêche le migrant d’accéder à la justice puisqu’en cas d’agression ou de litige il craindra de se tourner vers les autorités.

Sans possibilité de régularisation de sa situation, le statut irrégulier maintient le migrant dans une situation précaire dont il ne voit pas l’issue, et dont l’accumulation des vulnérabilités peut finalement fragiliser son état de santé mentale. »

Rapport « L’accès au travail des migrants en Tunisie Du cadre juridique à la pratique » mai 2020, Terre d’Asile Tunisie

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