Covid-19 et confinement, HABTU Amani, la jeune Présidente qui a été élue le samedi 22 février 2020 à la tête de la communauté Djiboutienne en Tunisie revient dans cet entretien sur l’impact de la crise sur ses communautaires.
- Quelles sont les conséquences de cette période du Covid-19 sur votre communauté en Tunisie?
Le confinement qui fait partie intégrante de la réponse de l’ensemble des pays touchés aujourd’hui par l’épidémie du nouveau Covid-19. Pour parler des étudiants et stagiaires, au-delà de l’épidémie elle-même, ils subissent un impact psychologique négatif et durable. Dans le sens où tout leur quotidien s’est chamboulé. Il a fallu oublier les habitudes quotidiennes, s’adapter à un nouveau rythme académique essentiellement virtuel et minimiser les déplacements.
- Comment votre communauté vit-elle cette période ?
Laissez-moi vous dire que la solidarité a toujours existé au sein de notre communauté, d’ailleurs une fois que les mesures de prévention et de confinement ont été annoncées nous nous sommes enquis de la situation de ces derniers à travers des prises de nouvelles régulières. Jusque-là tout se passe pour le mieux.
- Quelles sont les actions que vous avez menées pour aider financièrement, matériellement ou psychologiquement vos communautaires ?
Nous avons mis en place une stratégie sur 2 phases:
La première, faire un appel aux dons au sein même de la communauté djiboutienne.
La deuxième, le recensement pour avoir le nombre exact d’étudiants et stagiaires djiboutiens présents sur le territoire tunisien. Ce qui nous permet aujourd’hui d’entre plus facilement en contact avec les communautaires, partager les informations utiles et soutenir ceux qui en ont besoin.
- Avez-vous reçu des aides d’hommes d’affaires, ambassades ou institutions durant cette crise du Covid-19 ?
L’AESAT qui nous représente auprès de l’état tunisien, nous apporte de l’appui nécessaire.
- Pensez-vous à un rapatriement volontaire de vos communautaires ? Est ce possible ?
Je pense que ce n’est pas nécessaire pour des raisons sanitaires étant donné que le virus s’est propagé rapidement à cause des déplacements à travers le monde. Il est préférable de rester sur place et respecter les mesures de sécurité mises en place par le gouvernement tunisien.
- Elan de solidarité des tunisiens envers la communauté subsaharienne, quel est votre point de vus sur le sujet ?
Nous remercions énormément le peuple tunisien pour leur acte d’humanisme. Ils nous ont témoigné leur amour par leurs actes en cette période.
- Quels sont vos attentes du gouvernement tunisien?
En ce moment, plusieurs mesures de sécurité ont déjà été prises, et d’autres sont déjà en cours. Des réunions se multiplient entre l’AESAT et la société civile tunisienne en vue d’adopter la meilleure stratégie en réponse à cette épidémie.
Nous sommes conscients des difficultés auxquelles fait face l’état tunisien et nous le soutenons.
- Quels conseils pourriez-vous adresser à l’ensemble de vos communautaires sur le territoire tunisien?
Mes frères et sœurs, respectez les mesures de sécurité et les recommandations mises en place par le gouvernement tunisien. Restons solidaires et unis. « L’union fait la force »
- Comment envisagez-vous l’après confinement et la reprise des activités pour votre communauté ?
Nous avons tellement hâte de reprendre la vie normale, qu’on puisse nous retrouver, organiser des activités et surtout partager des moments agréables ensemble.
