« Dans le silence politique, la Méditerranée demeure la frontière la plus meurtrière au monde. Depuis 2013, le nombre de morts en mer aurait atteint le chiffre effarant de 20.000 personnes, dont au moins 1.300 seulement en 2019. Cette même année, une personne sur quatre ayant tenté la traversée est décédée.

Loin d’être une fatalité, ce drame est la conséquence directe d’un choix politique délibéré.

Ceux qui ne meurent pas, capturés par les « garde-côtes » libyens entraînés par l’Union européenne et financés par le gouvernement italien, sont renfermés dans des camps de détention aux conditions inhumaines, qui ont conduit les Nations unies à dénoncer « d’indicibles horreurs » commises chaque jour à l’encontre d’enfants, femmes et hommes d’origine subsaharienne.

Seulement la société civile, représentée par les ONG européennes actives dans le sauvetage en mer, a défendu le droit international et les droits humains dans la Méditerranée, subissant elle aussi une forte criminalisation.

Pourtant, le futur de la Méditerranée dépend de la manière dont les gouvernements seront â même d’adopter des mesures courageuses et humaines afin de résoudre durablement la crise.

Pour combien de temps encore, la rive sud de la Méditerranée, continuera d’accepter que la question migratoire soit instrumentalisée par les pays du Nord ?

Combien de temps encore les pays du Nord joueront une guerre par procuration au détriment de la souveraineté des états du sud ? »

Romdhane Ben Amor, Chargé de communication FTDES

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