Tunisie:La situation des Ivoiriens face à la crise du covid19,entretien avec Bio Vamet président de l’AESIT

Bio Vamet, président de l’Association des Etudiants et Stagiaires Ivoiriens en Tunisie – AESIT, revient sur les conséquences de cette période pandémique de covid-19 sur sa communauté. Confinement, aides sociales, perspectives du déconfinement… la communauté des étudiants et des stagiaires ivoiriens en Tunisie se livre dans cet entretien.

• Covid‐19 et confinement en Tunisie, quelles conséquences de cette période sur votre communauté ?

Il y a eu plusieurs conséquences à divers niveaux :

Au niveau alimentaire les communautaires avaient des problèmes pour se nourrir d’où par le biais de nos partenaires que je tiens à féliciter à travers ces lignes, qui nous ont fait des dons, nous avons pu aider la majorité de nos communautaires qui étaient dans le besoin !

Aujourd’hui nous sommes confrontés en cette période de post déconfinement à d’énormes problèmes : le payement des loyers où nous voyons nos communautaires chassé de leurs maisons pour non payement du loyers aussi nous avons le payement des factures. 

• Comment votre communauté a vécu cette période ?

Ma communauté a vécu cette période dans le trouble, la peur, avec plusieurs mauvaises informations véhiculées sur les réseaux sociaux par rapport à cette pandémie, cela a créé la psychose chez certains communautaires.

• Quelles sont les actions que vous avez menées pour aider financièrement, matériellement ou psychologiquement votre communauté ?

Nous avons faire des dons en espèces et en nature à toutes nos sections et aux étudiants qui étaient personnellement dans le besoin. Aussi nous sommes venus en aide de manière médicale et morale à certains communautaires en difficultés et actuellement nous continuons d’aider les communautaires qui ont des problèmes de loyers et factures.

• Avez-vous reçu des aides d’hommes d’affaires, ambassades ou institutions durant cette crise du covid‐19 ?

Oui nous avons reçu des dons d’hommes d’affaires et des institutions mais pas de l’ambassade.

• Avez-vous reçu de l’aide des Tunisiens comme cela a été le cas pour plusieurs communautés ?

Oui oui de l’aide de certains tunisiens, des familles tunisiennes que je tiens à remercier, car cette crise nous a fait voir une double face du peuple Tunisien.

• Élan de solidarité des Tunisiens envers la communauté subsaharienne, quel est votre point de vue sur ce sujet ?

J’ai rencontré un peuple durant cette période aimable et généreux qui a fait tous ce qu’est en son pouvoir pour venir en aide aux subsahariens que je tiens à remercier du fond du cœur !

• Quelles sont vos attentes du Gouvernement Tunisien ?

Que le gouvernement se penche sur les problèmes liés au loyers et factures des étudiants et stagiaires en difficultés en cette période. Au niveau de la carte de séjour que le gouvernement essaie de revoir le traitement des dossiers qui est très lent.

Et une question me vient à l’esprit pourquoi ne pas faire sortir la carte de séjour pour une période de 2 ans du moment que les frais de la quittance sont multipliés par 2 (75DT*2=150DT) ce qui reviendrai au même payement de la quittance sur 2 années par rapport au service des finances ; cela facilitera l’obtention de la carte et évitera certains problèmes de séjours.

• Quels conseils pourriez-vous adresser à l’ensemble de vos communautaires sur le territoire tunisien ?

Je demande à tous mes communautaires de respecter les mesures prises par le gouvernement Tunisien par rapport au COVID-19 ; Aussi de ne pas oublier que nous sommes dans un pays étranger donc nous devons savoir comment nous comporter.

• Comment envisagez‐vous l’après‐confinement et la reprise des activités pour votre communauté ?

Nous comptons reprendre toutes nos activités suspendues à cause de la crise ; même si nous avions continué certaines activités en ligne tels que des formations à caractères scientifiques et académiques.

Nous espérons qu’avec l’aide de Dieu et de la Médecine cette pandémie sera définitivement éradiquée.